06/05/2014

J'AI GARDÉ LA CLEF.

réaction à l'article : 

La Boucherie humaine hante toujours les esprits

le bien public 05/05/14

http://www.bienpublic.com/haute-cote-d-or/2014/05/05/la-boucherie-humaine-hante-toujours-les-esprits

j’ai gardé la clef! pas question de la mettre sous la porte!

on célèbre cette année le centenaire de la « grande guerre »…
en effet, il y a 100 ans, l’homme déclenchait un des plus vaste massacre dans l’histoire de l’Humanité, pour la domination de l’homme sur l’homme, pour la possession, le pouvoir. mon installation : « LA BOUCHERIE HUMAINE » à été créée pour dénoncer les atrocités et les ravages de ce conflit, qui grâce à l’inventivité sans cesse renouvelée pour améliorer les techniques du chaos, à vu naître pour le première fois l’expression «boucherie humaine»… 

célèbre-t-on l’entrée en conflit? les morts pour rien? les fusillés pour l’exemple? les gueules cassées? 

je souhaiterai en 2018 fêter le souvenir de la fin de cette ignominie… à chacun sa vision de l’histoire. 

en attendant, combien de fois avons nous dit « PLUS JAMAIS ÇA !!! »? il est donc nécessaire de continuer à faire réfléchir sur le sujet car l’horreur est toujours prêtre à se reproduire, pas forcement à la télé.

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«L'art doit questionner et déranger»
ANGE-DOMINIQUE BOUZET 20 NOVEMBRE 2006 À 00:09

INTERVIEW
«C'est inimaginable...» Annette Messager n'arrive pas à y croire. Elle fait partie des artistes exposés à Bordeaux avec Christian Boltanski, Bertrand Lavier, Jeff Koons, Cindy Sherman, etc. Elle se souvient avoir déchaîné la fureur des défenseurs de l'enfance «pour deux oeuvres. L'une sur les violences faites aux animaux, avec un animal empaillé. L'autre, intitulée les Enfants aux yeux rayés, montrait des photos d'enfants prises dans les journaux, et dont les regards étaient rayés au stylo à bille.»
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Avertissement. Au milieu du ramdam accompagnant le déclenchement de l'affaire, c'est Suzanne Pagé, alors directrice du musée d'Art moderne de la ville de Paris (détenteur des Enfants aux yeux rayés)qui avait averti l'artiste : «Ils lui avaient adressé une lettre lui intimant de détruire l'oeuvre. Vous imaginez sa réaction ! Que je sache, les Enfants aux yeux rayés n'a pas été plus inquiétée et elle fait même partie, actuellement, des oeuvres exposées par le musée.» Pendant six ans, Annette Messager, jamais contactée par la justice, n'entendra plus parler de rien... jusqu'à«il y a deux mois, environ, quand Henry-Claude Cousseau m'a avisée des poursuites contre lui».
«Pour moi, l'art doit questionner et déranger,poursuit Annette Messager. Il propose une interprétation du réel qui doit interpeller. Pas des jolies couleurs et des tapisseries à fleurs ! Dans notre société, avec ce flux d'images, ces campagnes de pub qui fabriquent des scènes de guerre pour vendre des vêtements, de telles poursuites, c'est dérisoire ! Cette exposition était montée par deux femmes qui ont elles-mêmes des enfants. D'ailleurs, à Bordeaux, il y avait beaucoup d'avertissements et de précautions .»
«Ridicule». Même ahurissement du côté de Christian Boltanski. «Quand l'affaire a éclaté, je me souviens en avoir discuté et ri avec Marie-Laure Bernadac [une commissaire de l'exposition, ndlr]. Moi, j'avais montré des photos d'enfants prises à Berlin, dans une cour de récréation. Ce qui avait attiré les foudres de l'association, c'est une phrase du catalogue où je disais qu'en les photographiant j'avais l'impression de "les mitrailler" ! Ça paraissait si ridicule que l'histoire semblait vouée à mourir d'elle-même. Jusqu'à présent, je n'ai pas été interrogé.»
Il se souvient aussi qu'Alain Juppé, alors maire de Bordeaux, avait refusé d'inaugurer «Présumés innocents». Des rumeurs couraient. «A l'époque, on murmurait qu'il y avait des règlements de comptes avec le musée d'Art contemporain (CAPC). Le lieu était né de la rencontre miraculeuse d'un maire, Chaban-Delmas, et d'un directeur, Jean-Louis Froment. Ils avaient construit un pôle d'exposition mondialement reconnu. Certes, c'était peut-être un peu dispendieux pour une ville moyenne. Chaban parti, Froment a été accusé de tous les maux et remplacé par Henry-Claude Cousseau. Mais la municipalité passait pour vouloir supprimer le CAPC, y mettre le Salon des antiquaires, du multimédia grand public, etc.»
La relance de l'affaire coïncide avec le retour d'Alain Juppé à la mairie. Du coup, la focalisation inédite des poursuites contre les «administratifs» arrache un cri à Annette Messager : «Après tout, le premier responsable, c'était Juppé. C'est lui qui avait autorisé l'exposition. S'il doit y avoir des poursuites, ce devrait être contre lui.»
BOUZET Ange-Dominique.